Nom des exploitants

Laurent Labrousse

Nom de l’exploitation

La Ferme de Boulogne


Type de production

Éleveur bovins

Ville

Bassillac et Auberoche


Département

Dordogne (24)

Date de notre dernière visite

17/04/2021


Score pilier agro-écologique

en cours

Score pilier socio-territorial

en cours

À 10km à l’Est de Périgueux, à la confluence de l’Auvezère et de l’Isle, dans le Périgord blanc, Laurent Labrousse dirige La Ferme de Boulogne, un troupeau d’une centaine de vaches limousines et leurs veaux, entre plaines et collines. Il s’est installé dans la maison de caractère de ses arrière-grands-parents et a agrandi l’exploitation au fil des ans. Tous les veaux naissent à la ferme et sont abattus après 5 mois et demi, en moyenne, à l’abattoir de Confolens (16). Ensuite, la découpe est gérée par Sébastien Lafaye. Laurent Labrousse privilégie le circuit-court : En plus de Bonjour Le Bon, il vend ses produits directement à la ferme et à des boucheries. 

Histoire

« J’ai repris la ferme de mes grands-parents. En réalité, je n’ai pas récupéré grand-chose. Mon grand-père m’avait laissé trois vaches et faisait du maraichage. Après lui, mon père a géré la transition mais comme il était salarié, il ne pouvait s’en occuper que le weekend. Il avait trouvé cette solution pour ne pas avoir à louer la ferme et me la réserver, car mon objectif a toujours été que je la reprenne un jour. Je me suis installé à la ferme officiellement à 31 ans, en 2007, même si j’y étais investi depuis mon plus jeune âge. D’abord en double activité, puisque j’étais salarié dans une coopérative agricole dans le bétail pendant 15 ans. Cette expérience m’a permis d’en apprendre beaucoup sur les fermes que je visitais chaque jour, en plus de mon BTS en alternance ACSE (Analyse et Conduite d’un système d’Exploitation), qui m’a aussi permis de faire des stages longs dans le métier. Quand j’étais petit, j’étais tout le temps avec mon grand-père à la ferme, j’ai grandi ici. Mes parents habitaient à côté de la ferme et ça a toujours été un rêve pour moi d’y travailler. Même s’il a fallu que je créé tout », explique Laurent Labrousse.


Les secrets de production 

« Une maman avec du lait, un complément alimentaire adéquat, adapté à l’âge du veau et à la qualité de viande recherchée, et enfin, un logement confortable. Le veau doit être dans un bien-être constant », conclut le producteur. 

 

Le choix de Bonjour Le Bon 

Laurent Labrousse est spécialisé dans l'élevage de veaux sous la mère depuis de nombreuses années et ça se voit! Il connait ses bêtes par coeur, il en est proche et il est très attentionné! Résultat : les animaux sont calmes et se sentent bien. Cela offre une viande de grande qualité et l'éleveur y est pour beaucoup car Laurent est méticuleux et très exigeant et sa ferme est très propre. Point bonus : l'élevage est en Dordogne, c'est tout près de chez nous. C'est une démarche visionnaire pour mettre en valeur la qualité de son travail et résister aux excès d'un monde moderne. Bravo !

À la rencontre des producteurs

Laurent Labrousse nous répond...

 

La vision de votre métier aujourd’hui 

Il va falloir s'adapter et répondre aux attentes des consommateurs ! Nous constatons une baisse globale de la consommation de viande  alors il ne faut pas ‘produire pour produire’, il faut produire ce que les gens veulent. Le mode de vente est aussi très important et je crois que Bonjour Le Bon a la bonne formule : je réfléchis à cette problématique depuis longtemps et je pense que nos savoir-faire sont complémentaires. Aujourd’hui, il faut être force de proposition auprès des clients, il faut leur donner envie, les solliciter. Moi, je ne peux pas être sur les réseaux sociaux, il ne faut pas perdre de vue que la priorité du producteur, c’est le troupeau. 

Votre plus grande Fierté 

Prouver qu’on peut encore y arriver. Il y a tellement de défaitistes. Je suis fier de leur prouver qu’on peut réussir : non seulement à ceux qui ne croient pas en nous, mais aussi à ceux qui pensent que tout est mort… Et encore plus pour les consommateurs ! Il y a encore des producteurs qui se battent pour faire de bons produits et on peut encore manger de la viande de qualité. Nous avons des détracteurs et c’est vrai que le château de carte est plus vite démoli que rebâti. 

Vos challenges

Equilibrer les comptes. En valorisant mieux nos produits, on équilibre plus facilement les comptes ! En sécurisant un débouché, également, comme par exemple être sûr de vendre notre viande, c’est vital, pour nous. Sur un circuit-court, on peut maitriser les choses : On vend un produit fini et on garde de la valeur ajoutée. L’importance est de taille avec Bonjour Le Bon, comme avec la vente directe : c’est moi qui fixe le prix. Notre problème, ce sont les grandes surfaces : en fixant leurs prix, elles ne pensent ni au consommateur ni au producteur. 

  

Diptyque veaux

 

3 questions sur votre calendrier 

Votre rythme au fil des saison : On vit au rythme des animaux. A l’automne et l’hiver les veaux et les vaches sont « à l’hôtel ». On a alors de grosses astreintes de présence. Il faut savoir que nos animaux pâturent 8 mois de l’année en extérieur ! Leur alimentation ? L’herbe de nos prés, du foin, de la luzerne. L’exploitation est autonome niveau alimentation, nous produisons toute l’alimentation de nos bêtes. Je suis tous les jours à la ferme, sauf une semaine par an : la deuxième quinzaine d’août, après les moissons, parce que les stocks sont rentrés et j’ai un petit répit avant septembre, période où les naissances recommencent. De 6 à 10H et de 18H à 21H, on s’occupe des animaux : Il faut les soigner, il faut qu’ils aient à boire et à manger. Entre temps, il y a l’entretien de matériel, la fenaison, les clôtures – il faut faire tourner les bêtes dans les différents pâtures - les semis au printemps et à l'automne. L’hiver, on se concentre sur les animaux et on fait du bois. 

Prenez-vous des congés? Une semaine de vacances en août, l’occasion de profiter du calme avant la tempête.

Moment préféré de la journée : La pause du midi. En fait, elle n’est jamais à la même heure et pas forcément à midi, mais elle me permet de respirer pendant 45 minutes-1 heure. Mes journées commencent tôt (6h) et finissent tard (vers 21H).

 

Et si on vous demandait…

Votre dicton ou adage: Notre liberté s'arrête là où celle des autres commence.

Votre passion: La moto

Si vous aviez 90 ans que diriez-vous aux plus jeunes:  Travail ! Fonce !

Votre recette fétiche avec vos produits :  J’aime la viande nature, juste assaisonnée, poivrée-salée, point barre ! Par contre, mon morceau de choix, c’est la côte de veau. C’est une viande qui ne doit pas être trop cuite, elle doit rester rosée dans l’assiette.

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