Nom des exploitants

Georges Porcheron

Nom de l’exploitation

EARL Porcheron


Type de production

Trufficulteur

Ville

Haimps


Département

Charente-Maritime (17)

Date de notre dernière visite

18/11/2020


Score pilier agro-écologique

Score pilier socio-territorial

Histoire

Héritier de la ferme familiale, Georges Porcheron s’est mis comme défi de se lancer dans la truffe – son père, lui, n’y croyait pas un instant-. Formé à la vigne par son père, il a aussi voulu cultiver son jardin: les truffes, c’était rien que pour le plaisir. Une truffière peut demander 8 à 12 ans avant de rentrer vraiment "en production". Autant dire qu’il faut s’armer de patience ! Aujourd’hui, il commence peu à peu la transmission de son activité et de son art puisque son neveu va le rejoindre dans cette aventure. Ses arbres les plus anciens ont 17 ans. Il a depuis fait plusieurs plantations : il y a la génération 7-8 ans, des 4-5 ans, et les petits derniers d’un an, tous implantés sur des terrains différents. Pour récolter, il a élevé trois chiens truffiers, de 1 à 7 ans : Georgia, Diane 2 et Moon, la petite dernière, qui détient le record de la ferme.

 les chiens truffiers

Les secrets de production

« La surface ne fait pas tout. La truffe, il faut la laisser souffrir pour qu’elle prenne du parfum, elle doit mûrir dans la difficulté, car c’est là qu’elle va chercher ses arômes, au plus profond de la terre. Et puis, il faut la laisser vivre. Les truffes, c’est pas des champignons de Paris, ce n'est pas une autoroute… ça aime bien la biodiversité, le naturel. J'essaie de recréer un écosystème comme autrefois. Hormis les chênes, on peut la retrouver au pied des racines de ronciers, de lavande, du genévrier, du romarin. De toute façon, la nature est plus forte que l’humain et parfois il faut accepter de perdre un peu pour continuer à avoir de la truffe. C’est un jeu subtil et on n’y gagne pas toujours… Je ne mets pas la barre haute, car il y a forcément des déceptions. Et puis, il faut équilibrer l’offre et la demande ! C’est pour ça que je ne calcule pas en surface de truffière mais en grammes de truffes. Ce qui me fascine surtout, c’est le côté mystérieux de la truffe… en fin de compte, on n’a pas de certitude. La truffe pousse sous terre et on ne sait jamais à l’avance si on va trouver quelque chose… Même si l’arbre est mycorhizé, ça ne veut pas dire que ça va donner des truffes, en fait, il y a tellement de facteurs qui peuvent rentrer en ligne  de compte. Les chiens aussi sont importants. Moi, je travaille à l’instinct, et je trouve que c’est beau de retrouver cette liberté, de regarder la nature et sortir d’un système productif. Autrefois il y avait une grosse production de truffes dans la région et je pense qu’on ne l’a pas trop préservée. La règle c’est : si on la respecte elle nous le rend bien, » explique avec passion Georges Porcheron.

 

Le choix de Bonjour Le Bon

La truffe est un savoir-faire local historique en Charente et Charente Maritime. Il était essentiel pour nous de mettre à l'honneur ce terroir parfaitement adapté à la trufficulture en sortant des classiques régions françaises attendues. 

Georges Porcheron est un passionné, un protecteur de la nature et un patient...parce qu'il en faut, de la patience,  comme il le dit très bien, pour récolter des truffes de cette qualité. 

À la rencontre des producteurs

Georges Porcheron nous répond...

La vision de votre métier aujourd’hui 

On a été formés pour mener une agriculture productiviste, mais maintenant il faut changer et produire mieux, plus raisonné, respecter la nature.

Votre plus grande Fierté 

Mes amis me disent ‘Ce qui est bien chez Georges, c’est qu’il reste humble’. Travailler avec le chef étoilé Thierry Verrat, de La Ribaudière, m’a donné confiance. Cette activité m’a permis de rencontrer des personnes que je n’aurai jamais rencontrées autrement, et cela m’enrichit culturellement. 

Vos challenges 

C’est prendre du plaisir. J’essaie de ne pas me mettre la pression, en fait, je fais comme si j’en n’avais pas… C’est ça mon challenge, se faire plaisir tant dans la nature qu’à table pour prendre le temps de goûter. 

 

3 questions sur votre calendrier 

Votre rythme au fil des saisons : Déjà, il faut essayer de comprendre la truffière et puis, il faut toujours anticiper la saison d’après. Si on veut que la truffière tienne dans le temps, il faut tailler. On aère le terrain fin mars-début avril. On laisse reposer, la nature revit, les brûlés se reforment autour des arbres. Après on passe, on observe… Le gros des naissances des melanos ont lieu fin mai-début juin. Mais c’est la nature qui commande…et il faut la respecter. La saison de récolte de la truffe est de fin novembre à début mars, selon la génétique, l’exposition et le terrain. 

 Nombre de jours de travail sur l’année : Si je pars en vacances, ce n’est jamais plus d’une semaine… Et le weekend ? Je fais comme s’il n’y avait pas de dimanche… Mais j’essaie de me dégager un peu plus de temps personnel depuis peu… Mais quand on est terrien, on a du mal à partir 15 jours d’affilée…

 Moment préféré de la journée :  Ca dépend des saisons. J’aime bien voir vivre la nature mais mon moment préféré est celui de la récolte, le cavage. J'aime aussi la complicité avec mes chiens et quand on trouve ses premières truffes, cela apporte un bonheur indéfinissable. 

  

Et si on vous demandait…

Votre dicton ou adage: On est des paysans !

Votre passion: Le rugby

Si vous aviez 90 ans que diriez-vous aux plus jeunes: Faites-vous plaisir !

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