Son histoire
Avec un père distillateur et maître de chai en Charentes, Olivier Chapuzet a toujours eu un contact privilégié avec l’univers du vin. Et pourtant, sa passion l’a poussé à devenir un parfait autodidacte en ce domaine. C’est en voyageant et en initiant des rencontres avec des vignerons qu’il s’est formé au fil des ans. «J’ai passé une bonne partie de ma vie à goûter. Je dis souvent que j’ai appris à boire le vin, pas à le faire. Ce sont deux mondes différents,» avoue-t-il. Ses tournées, spontanées, l’ont amené dans toute la France, en Suisse, en Italie depuis 15 ans. Ses ballades dans les vignobles, souvent au pifomètre, ont développé son palais, son réseau. «J’y prend du plaisir, il y a de la rencontre avec des gens vrais, des artistes. J’aime particulièrement la biodynamie. Pour moi, cette quête est une continuité de la table, je fais attention au produit. Pour moi, il n’y a pas de grand et de petit terroir, je peux aller partout, j’aime tout, je suis ouvert à tout. Ce serait dommage de se fermer à une catégorie!»
Aujourd’hui
En 2016, de retour dans la région de son enfance, Olivier ouvre son propre bar à vin avec son épouse, avec une jolie cave et une épicerie fine. Il y sert des vins élitistes, précis, vrais. «Je choque les gens par le choix de mes vins parce que je secoue leur routine. Les gens sont habitués à voir des marques, moi je les pousse à découvrir d’autres territoires qui sortent des classiques.»
Son engagement
Total, mais pas extrémiste! «Pour moi, les valeurs du vigneron, on les retrouve dans le vin. C’est à la dégustation que le résultat parle…On dit In vino veritas, la vérité est dans le vin, mais c’est vrai,» explique Olivier.
Sa mission pour Bonjour Le Bon
Quand l’équipe de Bonjour Le Bon l’a approché pour lui demander de les accompagner et de les aider dans le choix des vignerons, il a «tout de suite adhéré, car on était vraiment sur la même longueur d’onde, c’est-à-dire chercher de la qualité. Notre mission ? Trouver des vignerons qui font du bon, et qui font attention à la planète. Je suis contre le vin moderne, c’est-à-dire putassier, qui veut plaire à un plus grand nombre. On milite pour ça, si on n’a que des goûts uniformes, bon ou mauvais, on n’aura vraiment plus rien.»
Olivier Chapuzet nous répond…
Si vous étiez un plat? Une entrecôte cuite au feu de bois avec frites maison
Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous? Un limonadier! On ne sait jamais s’il y a une bonne bouteille à ouvrir, je m’en voudrais de ne pas pouvoir le faire…
Votre plus grande fierté ? Je n’en ai pas beaucoup… Je travaille pour moi, je m’éclate, je ne cherche rien de plus…Je veux juste offrir la possibilité à mes clients de manger et boire des bonnes choses!
Votre plus gros challenge ? Celui que je n’ai pas encore accompli ! Je me forme encore dans le vin, c’est très long, pour ainsi dire quasi infini ! Avoir des vignes à moi ? J’ai 2-3 pieds de vignes chez moi pour m’amuser, mais je sais ce qu’est le travail de la vigne, j’ai vu mon père y passer sa vie. Moi j’aime le contact avec les clients, et je suis meilleur pour transmettre cette passion…
Votre adage ? ‘Le vin est la partie intellectuelle d’un repas. Les viandes et les légumes n’en sont que la partie matérielle’ disait Alexandre Dumas.